Le soleil se lève tôt lorsque le papillon de givre s'échoue sur l'immensité colossale de ton regard éperdu. Dehors, l'éclat du vent ravive les branches épineuses rabougries alors que le condor épiscopal se rappelle le chant des étoiles. J'ai envie de te dire que tu es belle, petite étincelle, mais ton explosion imminente m'effraie à un point tel que jamais je n'oserais songer au lendemain de ton départ insoupçonné. Alors que tu joues avec les couleurs de l'air, je m'arrête un instant pour sentir le souffle de ton imagination qui éclabousse le vire-vent de ta rage. Tes envies d'aventure me transforment peu à peu en une petite fourmi inoffensive face à la grandeur de ce monde effréné. J'espère encore arriver à raviver la flamme naissante dans le creux de ta petite main frêle qui tend vers moi ce bonheur inaccessible et dérisoire. J'ose encore croire, malgré tout, qu'il existe quelque part...
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