mardi 13 décembre 2011

Extase éphémère


Arc-en-ciel de douleur majeure
Sang du beau corbeau maladif
Timidité glaciale qui joue à la corde à danser
Carie des temps anciens

Cacatoès fringuant
Distille la magie des friandises
Du hibou morose
Ancestralement reconnu

Rideau de tempête articulée
Dyade mortellement atteinte
Minuscule pédoncule gastrique
Jubilante fringale oppressée par les moeurs de la vallée dansante

Tablette d'histoire éprouvée
Par la sauterelle égarée
Musique calorique
De la vantardise exclue

Au fond du marécage de l'oubli
Alors que tu regardes l'aurore du soir
Se perdre dans les lambeaux de la chaire de mon sofa dénudé
Moi je dicte les mots

Grandiose ventricule perdu au fond du coffre de la voiture incendiée
Ressemblance indiscrète d'un éléphant à une autruche africaine

Alors que tu griffonnes des idées qui fusent de partout
Comme le fuseau horaire déplacé
Alors que tu passes ton temps à te ronger les sangs
Parce que la témérité des hommes t'empêtre

Qui vit sous la chenille morte?
La torride rivière serpentant au sommet de la bouteille de verre
Où pullulent les étoiles fleuries

Je t'aime
Autant que cette oubliette vide de sens
Que le néant perd parfois
Sans avoir le temps de savoir comment
la soutenir pour éviter qu'elle tombe

Je t'aime
Autant que le vent souffle
au sommet de l'attente désespérée
Autant que l'alouette abandonnée
Qui se suicide au moment de la chute insondable

Abnégation
Tentation
Jubilation
Extase éphémère

La dictature de l'incertitude absolue du monde frileux
Qui sent la pêche
                     enterrée depuis des lustres

Myriam Desjardins, Printemps 2011

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